Souvent les skateurs débutants ont peur de skater en public. Comme si les « mauvais » skateurs devaient se cacher et sortir uniquement lorsqu’ils auraient atteint un niveau minimum. Rien de plus faux.
Par contre, ce constat est assez ancré chez les débutants qui n’osent pas venir lorsqu’il y a du monde, n’osent plus skater quand des skateurs bien plus forts arrivent sur le spot, s’arrêtent de rouler lorsque du public s’installe autour du skatepark pour regarder…
L’âge joue évidemment dans cette équation. Les enfants auront peur des grands mais la curiosité et l’envie de skater sera plus forte. Les adultes n’auront pas particulièrement de problème.
Il n’en va pas de même avec le skateur adolescent ou le jeune adulte qui est pile poil le pratiquant débutant qui peut avoir honte et ne pas souhaiter pratiquer en public. Ce comportement est normal. À l’adolescence, le regard des autres est important. C’est aussi une période de bouleversements physiques et de construction de soi. Rien de plus normal, donc d’appréhender et de se montrer dans une position de vulnérabilité. Mais ce n’est pas une raison peut ne pas skater !
Le regard des autres skateurs
Le skateboard est un sport loisir ou les pratiquants s’entraident. Le skateboard est difficile et ingrat. On passe plus de temps à tomber et à tenter ses figures qu’à les réussir. Mais c’est un combat contre soi-même et quelle fierté lorsque une figure rentre enfin ! Quelle satisfaction lorsqu’une figure est parfaitement exécutée !
Tout ça pour dire que le regard des autres pratiquants sera, dans l’immense majorité des cas, bienveillant, compatissant et aidant.
Le regard des non pratiquants
Les mauvais comportements viennent plus facilement des spectateurs. Moqueries, mots déplacés peuvent fuser. Parfois sans mauvaise intention. Ça peut être un parent qui demande de se pousser et de faire attention à son enfant sur le skatepark par exemple… Il y a des chances qu’il ne soit pas pratiquant (ou qu’il ait oublié) et qu’il ne soit pas conscient des règles et des risques qu’il y a à pratiquer sur un skatepark.
Face à ces divers comportements, un simple rappel des règles sans animosité peut suffire. Contre les paroles blessantes, il faut bien se dire que ceux qui se moquent sont quasiment à coup sûr incapable de faire mieux. La bonne réplique ? Leur proposer sa planche pour qu’ils montrent l’étendue de leur talent ! Il y aura toujours une excuse pour ne pas relever le défi.
Ai-je le niveau pour participer à un contest ?
Réponse courte : oui. Les compétitions ne sont pas réservés aux meilleurs. Ceux qui gagneront seront certainement les meilleurs mais participer à un contest est intéressant à faire pour plusieurs raisons :
- Certains skateurs skatent mieux avec la pression ;
- On a toujours plus envie de se dépasser en situation de contest. C’est de la saine confrontation ;
- C’est une expérience sympa à faire avec ses potes ;
- Il y a des lots à gagner.
Outrepasser la peur du regard d’autrui en skate
Le plus dur c’est de faire le premier pas. Si la peur de skater en public est vraiment trop importante, plusieurs pistes :
- Trouver un binôme de même niveau. À deux, c’est toujours plus simple d’affronter le skatepark et les autres ;
- Discuter avec d’autres skateurs de niveau légèrement plus élevé et ne jamais hésiter à demander conseil ;
- Venir au skatepark aux moments de moindre affluence (le weekend le matin typiquement) ;
- Choisir un skatepark moins exposé. Il y a toujours de petits skateparks ou il y a moins de monde. Attention à toujours être au moins deux : en cas de blessure, il faut pouvoir appeler les secours ;
- Prendre quelques cours avec un moniteur diplômé pour se rassurer et avoir les bases.