Après avoir appris à dropper, le rock fakie est souvent la première figure tentée en courbe. C’est une figure indispensable en rampe et on s’en sert sur tous les modules de courbe avec ou sans coping.
Mais c’est aussi une figure traître et tous les skateurs se sont déjà pris une boîte à cause de ce trick. Pourtant, une fois maîtrisée, c’est une figure inratable !
Apprendre le rock fakie en skateboard
Le rock fakie est une figure qui s’engage en marche avant et qui termine en marche arrière. La figure consiste à faire toucher le milieu de sa planche contre le coping d’une courbe. Cette figure de rample se décompose en quelques étapes clés :
- Sur une courbe, rouler en marche avant à vitesse modérée. Il faut avoir suffisamment d’élan pour que le planche monte jusqu’au coping. Le pied arrière est placé sur le tail. Le pied avant est placé sur les vis. Les 2 pieds sont bien stables et le regarde porte sur le coping ;
- Une fois que la planche arrive proche du coping, les roues avant vont venir en contact avec le coping. Le plus simple est de laisser les roues dépasser le coping et passer au dessus. À l’usage, le skateur qui maîtrise le rock fakie préférera lever les roues pour passer le coping ;
- Une fois que les roues avant sont passées par dessus le coping, le milieu de la planche va venir toucher le coping. C’est à ce moment que le skate doit ralentir puis stopper. La gravité va alors faire redescendre le skateur et sa board. Durant cette phase, il n’y a rien à faire à part s’assurer que les pieds sont toujours bien stables ;
- La descente s’amorce. C’est l’étape critique de cette figure. Sur les toutes petites courbes ou lorsque le coping ressort peu de la courbe, il est possible de se laisser rouler en arrière. Si le coping est plus proéminent ou si la courbe est plus raide, il faut aider la planche. Pour ce faire, il faut se pencher en arrière dans la courbe, appuyer sur le tail pour soulever les roues avant et attendre qu’elles dépassent le coping. Durant toute cette phase, le regard doit porter sur le coping ;
- Une fois le coping franchi à la descente, il faut s’assurer que les 4 roues plaquent bien sur la courbe et que le corps est bien équilibré. Il ne reste plus qu’à regarder vers l’arrière et rouler en marche arrière.
Conseils pour réussir le rock fakie
Le rock fakie est une figure qui fait peur car les chutes en arrière sont fréquentes (lorsque les roues avant accrochent au coping, on appelle ça une hang-up). Les chutes entraînent de l’appréhension et une mauvaise posture (pour tenter d’éviter les chutes). Pour rentrer le rock fakie en skate, voici quelques conseils :
- Déjà, le skateur doit être à l’aise en courbe surtout en marche arrière et idéalement savoir dropper et savoir pomper ;
- Le plus simple consiste à commencer sur des courbes « plates » ou sur des modules sans coping ou avec un coping peu proéminent ou sur des modules de faible hauteur ;
- La technique du balancier qui consiste à décoller les roues arrières et tenir en équilibre uniquement sur la planche est l’objectif à viser. Mais pas forcément lors des premiers essais ;
- Il est plus simple de ne pas trop faire déborder son skate au dessus du coping. Mais paradoxalement, si les roues avant son trop proches du coping, la figure est plus difficile. Idéalement, le coping doit se trouver dans la moitié supérieure de la planche (entre le milieu et le truck avant) ;
- Le rock fakie est une figure engagée. Il faut y aller franchement et ne pas avoir peur de monter au dessus de la courbe ni de bien lever la planche ni de bien se pencher en arrière pour repartir ;
- Bien écouter sa board : lorsque les roues sortent de la courbe, lorsque la planche touche le coping, lorsque les roues touchent de nouveau la courbe… autant d’indices qui aident l’enchaînement sans avoir le contrôle visuel ;
- Le premier facteur d’échec pour cette figure est d’accrocher lors du retour. Il ne faut pas avoir peur de bien lever la planche pour dépasser le coping ;
- Le second facteur d’échec pour cette figure est lié à la peur de bien mettre son corps dans la courbe lors du retour. Il faut bien être vigilant sur la position de son corps et se faire violence pour bien avoir le corps dans la courbe ;
- Mettre des protections rassure. Certains apprécient les crash pads / shorts de hockey qui amortissent les chutes sur les hanches.
Que faire comme figure après le rock fakie ?
Le rock fakie étant une figure de base, on peut lui adjoindre de nombreuses variations :
- D’abord, il faut bien réaliser le mouvement de balancier et décoller les roues arrières ;
- Le rock fakie peut se faire à fond de trucks, c’est à dire avec les trucks arrière qui collent le coping ;
- Évidemment, qui peut faire un rock fakie sur une petite courbe peut aussi le faire sur une plus grosse ! Donc, essayer le rock fakie sur toutes les courbes possibles ;
- Ensuite, il est possible d’initier de petits slides en arrivant en position de rock avec un léger angle. Le rock fakie devient rock slide ;
- En switchstance, un rock fakie s’appelle un disaster. Plus facile pour beaucoup, c’est une figure qui vient naturellement ;
- Le rock fakie peut aussi se terminer par un départ en marche avant. Deux variantes : le rock’n’roll et le rock’n’roll front. Le premier est accessible, le second est plus technique et plus engagé mais beaucoup plus beau ;
- Pour se poser en rock, le skateur peut aussi arriver en marche arrière et faire un pivot de 180 degrés sur les roues arrière afin de se poser en rock. C’est le fakie rock fakie. Si le départ se fait avec un demi-tour supplémentaire, c’est un fakie rock’n’roll ;
- Enfin, il existe des dizaines d’autres variations à partir de ollie ou de combinaisons d’autres figures (flip rock fakie, blunt rock fakie, pivot rock fakie…) à découvrir au fil des sessions de courbe…