Parmi les erreurs les plus courantes lorsque l’on apprend le skate, voici 5 cas typiques que rencontrent tous les débutants et qu’il ne faudrait plus jamais faire.
Ne pas apprendre complètement une figure
Progresser en skateboard revient à ajouter des couches de compétences les unes par dessus les autres. Et chaque couche dépend de la précédente. Ainsi, pour faire un 180, il faut déjà savoir faire le ollie. Pour faire un flip fs boarslide, il faut maîtriser le flip (qui lui-même dépend du ollie) mais aussi maîtriser le fs boardslide.
L’erreur est donc de passer à la figure suivante sans bien maîtriser la figure sous-jacente. Il ne sert à rien de tenter le flip si le ollie n’est pas parfaitement maîtrisé. Désolé, mais c’est comme ça. Celles et ceux qui y vont progressivement et qui assurent leurs acquis progressent plus vite et rentrent beaucoup plus de figures. C’est pareil pour tous les apprentissages. Concrètement, il vaut mieux passer un peu plus de temps sur les figures de base plutôt que de vouloir enchaîner trop vite avec des figures plus complexes.
Une figure apprise peut très vite s’en aller (et ouais !), il faut donc répéter, répéter, répéter la figure nouvellement apprise afin de :
- Gagner en confiance en soi
- Créer des automatismes musculaires et dans le cerveau (pour bien enchaîner toutes les étapes avec le bon timing et la bonne position du corps dans l’espace).
Il y a une contre-partie à cela : dès qu’une figure est acquise, c’est tout un champ de possibilité qui s’ouvre face à soi. Et les figures possibles sont exponentielles. Grâce aux combinaisons possibles, celui qui a 5 figures dans son sac pourra les combiner pour en faire 10 ou 15 mais celui qui en a 10 pourra déjà en faire plus de 100 et celui qui en a 30 pourra en faire plusieurs milliers.
Vouloir aller trop vite
En moyenne, il faut 10000 heures pour être expert dans un domaine (ça vaut dans le monde professionnel mais aussi dans le cadre du sport et des loisirs). 10000 heures de skate, ça fait pas mal… D’ailleurs, au bout de combien de temps une figure est-elle vraiment maîtrisée ?
- Lorsqu’elle rentre du premier coup ?
- Lorsqu’elle rentre 5 fois à la suite ?
- Lorsqu’elle rentre du premier coup sur un nouveau spot ?
- Lorsqu’elle rentre les yeux fermés (attention, c’est casse-gueule) ?
- Lorsqu’elle rentre la nuit ?
- Lorsqu’il n’y a plus d’appréhension pour la faire ?
Il n’est pas anormal de mettre plusieurs mois pour vraiment maîtriser une figure. Et si 10000 essais ne suffisent pas, et bien c’est ainsi. Ce qui est injuste c’est que chez certains riders il faudra 2 mois pour maîtriser un trick alors qu’il faudra 2 ou 3 fois de temps chez d’autres. Mais cela conduit au point suivant.
Ne pas (trop) se comparer aux autres
Les autres skateurs sont une source d’inspiration et d’échanges. Mais vouloir les copier n’est pas la bonne méthode.
- Les « trucs » qui peuvent marcher pour les autres ne fonctionneront peut-être pas sur soi.
- Les autres aussi ont de mauvaises habitudes (mêmes les biens plus forts).
- La progression est différente chez chacun en fonction des affinités, des aptitudes, des envies. Il n’existe pas de « vraie méthode » partagée par tous.
Les autres skateurs sont là pour donner de l’inspiration (les vidéos, les pros), pour servir d’exemple (le style de skate) mais surtout pour prendre du bon temps.
Perdre la motivation
Le skate est ingrat. Apprendre les figures est long, douloureux et pas toujours couronné de succès. Mais ce qui est certain c’est que celui qui abandonne n’arrive pas à progresser. À l’inverse, celui qui essaie encore et encore finira toujours par progresser.
Le skateboard est difficile. C’est normal de perdre sa motivation de temps en temps. Il faut alors faire autre chose, tenter d’autres figures qui ne nécessitent pas la figure sur laquelle on bloque comme sous-jacent, tester en switch, changer de spot… Apprendre d’autres figures permet de travailler d’autres compétences (équilibre, confiance en soi, vitesse), de se faire plaisir et de garder la motivation.
Ne plus oser après une chute
La gestion de la peur en skate est une composante essentielle de la progression. Ceux qui performent le plus sont ceux qui savent qu’ils peuvent se faire mal mais qui y vont quand même et qui s’engagent franchement.