Le nose wheeling ou nose manual est une figure difficile. Très joli et très plaisant à réaliser, ce trick nécessite beaucoup d’équilibre et entraîne beaucoup de chutes (sans grand risque). Très semblable à sa version réalisée sur les roues arrière, le nose wheeling ajoute une bonne dose de difficulté et force le skateur à adopter une position non naturelle et instable.

Nose wheeling après un ollie sur un curb arrondi
Apprendre le nose wheeling en skateboard
Lorsque le skateur roule en équilibre uniquement sur les roues avant, c’est un nose wheeling. L’immense majorité des skateurs apprennent le wheeling d’abord. Et c’est une bonne chose. Une fois cette figure testée (et validée), il est tentant de vouloir faire de même sur le truck avant.
Les chose se corsent alors car le pied avant est souvent moins fort et il faut plus d’engagement pour oser se pencher vers l’avant et se mettre en déséquilibre. Néanmoins, en quelques séances, il est raisonnable d’arriver à rentrer des nose wheeling sur quelques mètres.
- La position des pieds est importante. C’est surtout le pied avant qui joue dans cette figure. Certains skateurs le placent en entier sur le nose. D’autres s’arrangent pour avoir une partie du pied avant sur le nose et l’autre partie sur le plat de la planche afin de pouvoir moduler et appuyer soit sur le nose soit sur le plat. Le talon du pied avant ressort toujours. Le pied arrière, pour sa part, peut aller des vis arrières au tail ;
- Il faut avoir un minimum de vitesse pour ne pas se faire stopper par un petit caillou. Donc 2-3 poussées, les genoux un peu fléchi et c’est parti ;
- Le skateur doit déplacer son poids et son centre de gravité pour être pile au dessus du nose. Concrètement, tout le poids doit être sur la jambe avant et le corps doit reposer dessus ;
- À ce moment, le pied avant peut pousser le nose vers le bas et le pied arrière doit laisser faire. Mécaniquement, les roues arrières se soulèvent ;
- Les yeux doivent regarder le pied avant et légèrement en avant ;
- Les mains servent à équilibrer le mouvement et sont souvent au niveau des épaules ;
- Le pied arrière ne sert pas à grand chose à part appuyer/relâcher un peu la pression sur le tail afin de moduler l’équilibre. Le pied arrière peut juste effleurer la board lors des ajustements d’équilibre ;
- Une fois que l’équilibre devient trop précaire – ou que le trick est fini, il suffit de rappuyer sur le tail pour faire toucher les roues arrières et rebasculer son corps vers le centre de la planche.
Conseil pour mieux rentrer le nose manual
- Être à l’aise avec le wheeling n’est pas obligatoire mais facilite l’apprentissage. Ce ne sont pas les mêmes muscles ni les mêmes équilibres mais il y a quand même des automatismes similaires ;
- Essayer à l’arrêt. Si besoin, se placer dans une fissure du sol pour bloquer les roues ;
- Il est interdit de faire toucher le sol au nose. Sinon gare à la chute ;
- Il faut se mettre en déséquilibre et se pencher sur l’avant. C’est seulement à cette condition que le nose wheeling sera vraiment réussi.
Et après le nose wheeling, c’est quoi le programme ?
- Comme pour le wheeling, placer un ollie avant. Sur le plat d’abord puis en montée de trottoir. Toute la difficulté consiste à avoir le pied avant placé pile poil en position de nose manual à la réception ;
- Faire un nosewheeling au sommet d’une table de skatepark. Plus dur, monter un plan incliné en nose-wheeling ;
- Placer un nollie en fin de wheelinkg ;
- Essayer de faire un tour complet en nose wheeling ;
- Pour ajouter un niveau de difficulté supplémentaire, faire une sortie en nollie shovit (la planche tourne mais pas le skateur) ;