Pour skater, il y a 3 types de skateshoes :
- Les imitations. Celles qui n’en sont pas. Il y en a beaucoup. Des baskets classiques au imitations skateshoes que l’on trouve à bas prix dans les grandes surfaces et les magasins de sport généralistes, l’immense majorité des chaussures « style skate » ne sont pas un choix sérieux pour le pratiquant raisonnable.
- Les skateshoes « old-school ». Souvent très simples dans leur construction, elle permettent un très bon toucher avec la board. En contre-partie, elles sont souvent fragiles et d’une durée de vie très limitée.
- Les skateshoes techniques. Chaussures modernes – et soyons francs – onéreuses, ce type de chaussures est pensé par et pour les skateurs d’aujourd’hui et protègent bien le pied. Elles ne sont pas inusables (ça, ça n’existe pas) mais elles sont bien pensés et protègent plutôt bien des chocs.
C’est quoi une bonne chaussure de skate ?
Un skateur demande beaucoup à ses paires de chaussures. Ces dernières doivent avoir les qualités suivantes à minima :
- Protéger le pied et le reste du corps contre les coups, les vibrations ;
- Faciliter le contact avec la board (le fameux « toucher« ) ;
- Durer. Le grip abîme les chaussures à vitesse grand-V. Une skateshoes performante doit permettre d’accuser les frottements dans le temps.
Pour les exemples qui suivent, je me base sur la documentation technique de Globe.
La conception d’une chaussure de skate
Dans une chaussure de skate, tout doit être pensé en rapport avec la pratique. Des matériaux de qualité garantissent une bonne longévité. Les mousses et les zones renforcées, par exemple, sont particulièrement étudiées dans les zones de pliure et de contact avec la board.
Détail qui montre que la chaussure a été bien pensée, les lacets et leurs oeillets doivent être résistants et protégés contre les assauts du grip lors des ollies.
Pour être à l’aise dans la chaussure, il faut aussi que cette dernière respire. Skater donne chaud et la transpiration doit pouvoir s’évacuer de façon correcte : cela passe par une conception à base de matériaux respirants : c’est le cas avec le tissus sur le dessus de la chaussure.
Et pour bien maintenir le pied et ne pas se blesser, la chaussure de skate doit se tenir et tenir le pied. Les chaussures de type chausson avec languette et corps de la chaussures ne faisant qu’un et que l’on enfile sont appréciés pour leur confort et le maintien du pied.
La semelle extérieure d’une skateshoes
Les matériaux utilisés pour la semelle extérieure (celle qui est en contact avec le sol et le grip) doivent répondre à différentes exigences :
- Adhérer à la planche mais aussi à tous les sols
- Être souples et bien vieillir (ne pas « cuire », ne pas se déliter)
- Être solide pour supporter les frictions constantes avec le grip
- Apporter un amorti agréable et efficace au skateur
Plates, pour une meilleure adhérence et un bon toucher avec la board, les semelles ne sont pas pour autant toutes similaires.
Les semelles à base de caoutchouc (même si les fabricants leur donnent des noms sur mesure pour se différencier) peuvent être légères, particulièrement adhérentes ou agréable lors de la pratique. Certaines cumulent ces caractéristiques.
Les semelles vont parfois remonter très haut sur la chaussure afin d’englober le chausson et le protéger.
Certaines semelles sont composés de plusieurs pièces. C’est le cas lorsque des caractéristiques particulières sont recherchés : un meilleur amorti au niveau du talon sera obtenu via un gel, des bulles d’air ou tout autre système d’absorption des chocs. Une meilleure adhérence au niveau de la pointe de pied pourra résulter d’une combinaison de matériaux dans la semelle. L’empreinte que laisse la chaussure et sa forme influe aussi sur la pratique et permet un bon contact avec la planche et une grande souplesse.
Attention cependant : plus la semelle est complexe (différents matériaux, différences d’épaisseur et de largeur), plus la semelle aura tendance à mal vieillir. C’est normal, une semelle faite d’un seul bloc subira moins les agressions répétées du sol, du skate et du skateur qu’une semelle qui a des faiblesses inhérente à sa conception en plusieurs morceaux.
La semelle intérieure à la loupe
Installée dans la chaussure, la semelle intérieure peut être enlevée (la plupart du temps). Utile lorsque l’on a besoin de la changer ou de laver les chaussures.
Mais l’intérêt principale de la semelle intérieure est ailleurs : son but est d’absorber les chocs et d’inciter le pied à se placer idéalement dans la chaussure.
Les matériaux utilisés sont à base de plastiques et vont avoir des caractéristiques variées :
- Densité : Plus ou moins dense afin d’absorber les coups et prendre la forme du pied de l’utilisateur.
- Épaisseur : Plus fin pour un meilleur toucher et plus épais pour un meilleur confort.
- Poids : Outre l’épaisseur, la semelle intérieure peut être réalisée dans un plastique plus ou moins lourd afin de jouer sur le poids total de la chaussure.
- Respirabilité : Personne n’a envie d’avoir de la moisissure dans ses chaussures. Pourtant, en étant en contact constant avec un pied qui transpire dans un environnement confiné et chaud, tout est réuni pour voir les petites bêbêtes se développer. Certaines semelles intérieures sont traitées contre les odeurs, contre les microbes et sont respirantes afin d’évacuer au mieux tous cex désagréments.
- Élasticité : Protéger le skateur c’est bien mais protéger la vie de la chaussure c’est pas mal non plus. Certaines semelles permettent d’augmenter la durée de vie de la skateshoes en étant plus ou moins rebondissantes et en diffusant au mieux les ondes de chocs.